L’unique acte Divin est celui qui se réalise quand il n’y a aucune recherche, aucune peur, seulement une Écoute attentive de la Voie en notre Cœur.

Ce piège, celui de la gesticulation est un de mes préférés car je l’ai moi-même tellement goûté jusqu’à en ressentir pleinement son amertume.

La gesticulation provient de toutes les formes de la personnalité incarnée qui nous poussent à agir en incarnant un rôle.

C’est lorsque l’agitation du personnage domine l’Écoute de la Voie Intérieure.

Cette Voie Intérieure, qui est accordée avec Dieu, qui Sait exactement ce qu’il nous faut, dans la mesure où il le faut.

Et bien la gesticulation c’est lorsque nous préférons écouter notre personnage gesticulant et l’étroitesse de sa réflexion, car celui-ci fait plus de bruit.

La gesticulation nous fait croire que tout mouvement est forcément extérieur.

Alors que L’Esprit lui même est intérieur et que l’extérieur, la matière, n’est que sa manifestation.

Ainsi une vie de l’Esprit est davantage une vie de l’Intérieur.

Les plus grands mouvements, les plus grandes révolutions dans notre vie se manifestent d’abord à l’Intérieur.

Ainsi qu’est-ce que gesticuler ? Si ce n’est chercher à s’occuper pour ne pas écouter ce qu’il y a au Dedans ?

Si ce n’est courir après des peurs ou des croyances, en renforçant toujours plus celles-ci par la même occasion ?

Vous pouvez ne rien faire extérieurement et être dans la plus grande action intérieure.

Quel est le rôle de l’hiver dans la nature ? Si ce n’est préparer sous terre les semences qui germeront au printemps ?

Et y aurait-t’il un printemps sans hiver ?

Vous qui demandez de voir le Printemps en votre Âme, pensez-vous à d’abord y installer l’hiver ?

Oui il est froid, il est mort, il est immobile, mais c’est afin de mieux révéler la chaleur, la vie et le mouvement en votre Coeur.

À quoi servent par exemple les pèlerinages ?

Vous marchez pendant des mois, vous ne faites « rien ». Et pourtant c’est parfois le plus grand bond intérieur que vous faites.

Le Centre Divin, votre Flamme Intérieure, ne peut vous guider si vous êtes en pilote automatique sur des tâches superflues.

Car oui les tâches qui ne sont pas divines sont superflues.

Elles n’ont leur utilité que dans le contraste avec le Divin qu’elle produise à l’intérieur de nous, afin que l’on prenne conscience de notre enfermement dans la gesticulation.

L’unique acte Divin est celui qui se réalise quand il n’y a aucune recherche, aucune peur, seulement une Écoute attentive de la Voie en notre Cœur.

L’ivresse de la gesticulation peut vite vous faire croire que vous « avancez » et vous satisfaire.

Néanmoins il n’est que la pâle copie de la Dévotion Totale à la Volonté Divine, qui Elle se base sur la Conscience Éternelle et Illimitée, et non sur l’étroitesse du mental et de la personnalité humaine.

Tant que vous jouez un rôle, vous gesticulez, vous faites du surplace.

L’Histoire de ce monde s’écrit chaque jour à travers la vibration de chacun, telle une symphonie parfaitement accordée à travers les uniques notes que chacun émet.

Or nous avons le choix.

Émettre une fausse note, en restant dans notre personnage, qui n’est qu’artifice, que vide et illusion.

Ou Émettre La Note, notre Vérité, et contribuer à ériger cette Symphonie dans le Monde entier.

En nous accordant avec le Grand Chef d’Orchestre, nous nous harmonisons et rentrons dans sa Symphonie.

Par notre harmonie et notre mélodie, d’autres notes autour de nous s’accordent peu à peu.

C’est ainsi que toute l’humanité entrera dans la Joyeuse Danse de l’Amour.

Voyons ensemble quelques exemples de gesticulation du personnage qui nous poussent à agir en dehors de notre espace Divin.

Que ce soit pour faire plaisir à quelqu’un, par quelconque affection ou même par « nécessité » sociétale ou familiale, si cette action n’est pas muée par la Volonté Divine, c’est une gesticulation, c’est du surplace, car cela ne participe pas un tant soit peu à la Création.

Tant qu’il y a un rôle et que celui-ci nous entraîne, nous gesticulons et n’incarnons pas le Souffle de Vie qui circule en nous.

Cette gesticulation pour ma part provenait souvent du développement personnel, du « mindset business » ou de toutes ces choses qui nous éloignent de l’Essentiel. C’est parfois cette discipline mentale qui nous pousse à agir selon des exigences sociétales ou mentales.

La gesticulation était pour moi le fait de toujours faire quelque chose.

Si l’on s’arrête de faire, on pense que l’on n’est plus productif, que l’on n’avance plus dans notre vie.

Et ça fait peur, ça fait peur de s’arrêter, ça fait peur parce que je vais peut-être manquer, je vais peut-être ne plus pouvoir me « développer ».

On agit uniquement en nous basant sur notre mental et sur nos croyances, ainsi on se pense utile ou productif, alors que pendant tout ce temps nous n’écoutons pas notre Voie Intérieure.

Voici quelques exemples qui pourraient vous parler.

Exemple 1 :

Je vais au sport pour faire plaisir à un ami, alors qu’à l’intérieur de moi je ressens une frustration et je ressens l’élan de faire autre chose.

Exemple 2 :

La religion à laquelle j’appartiens m’indique de réaliser une prière à telle heure. Je n’ai pas l’élan de la réaliser et je sens que la volonté Divine m’appelle à autre chose à ce moment là. Est-ce que me forcer et écouter la structure de la religion est servir le Divin ?

Exemple 3 :

J’ai fais une routine pour être productif le matin, à 10h je dois aller à la salle de sport. Je n’ai pas envie d’y aller, je ressens l’élan de me reposer et de lire un bon livre. Mais je dois y aller pour garder les bénéfices physiques, pour garder mon corps en forme.

Exemple 4 :

Ma montre connectée m’indique que c’est l’heure de ma méditation, j’ai installé un programme qui m’aide à rester constant dans la méditation, c’est super ! Hélas, à ce moment là, je n’ai pas l’élan de me recentrer et de rentrer en méditation. Mais si je ne suis pas le programme, je n’arriverai pas à avoir de résultats dans la spiritualité ?

Et si le plus grand pas que l’on pourrait réaliser aujourd’hui était celui d’arrêter de s’attacher au résultat, d’écouter enfin cette Flamme Intérieure ? Là ne serait-il pas le plus grand bond vers la Réalisation de Soi ?

Les exemples sont infinis tant nous sommes doués et aussi conditionnés pour agir en dehors de notre espace Divin. C’est même parfois une guerre au quotidien pour agir toujours depuis cette Présence sans se faire happer par l’agitation du monde extérieur et ses promesses illusoires.

Je vous laisse avec la merveilleuse page du livre « Les 108 Paroles du Christ » de Daniel Meurois

« En réalité (...) j'ai arrêté de faire... Cela ne signifie pas que je n'ai pas agi mais que j'ai cessé de gesticuler. Dès qu'on est l'esclave d'un rôle, aussi petit soit-il, on se met à gesticuler car on est persuadé que celui-ci nous fait être.

Mais c’est une erreur ...

Être, c'est révéler un chemin pour la Transparence, c'est faire un avec le vent .

Le vent embrasse et pénètre d’une égale façon tout ce qui est... »

La question abordée ici est celle de l'agitation. Il s'agit en effet d'un véritable syndrome dont l'immense majorité d'entre nous est atteinte. On ne parle pas tant ici de l'agitation sur le plan physique que de l'agitation mentale.

Celle-ci est une sorte d'instabilité chronique dont l'ensemble de notre espèce souffre et qui l'empêche constamment ou presque de trouver son véritable point de centrage intérieur... ou pire même puisqu'un grand nombre d’entre nous ne possède pas cette notion de centrage. Elle est si rarement enseignée...

Il résulte de ce syndrome une véritable dispersion de l'être tant dans ses pensées, ses émotions que dans ses attitudes.

La raison en est que nous nous laissons constamment piéger par le masque du rôle que nous portons en cette vie.

Nous nous identifions à lui et à ce qu'il croit devoir prouver pour avoir la sensation d'être.

C'est la ronde des illusions et des vanités de notre monde qui nous tend un tel piège et nous éloigne en quasi permanence de nous-même dans une sorte de mouvement centrifuge.

S'en apercevoir marque une prise de conscience salvatrice puisque celle-ci pointe du doigt l'ivresse de la dispersion qui est nôtre.

Pour sortir de cet état et se rapprocher de la quiétude et de l'harmonie en tant que piliers de notre temple à rebâtir, il est important de redéfinir nos priorités.

Demandons-nous si nous voulons prendre nos distances d'avec le monde des artifices ou si nous ne sommes pas encore suffisamment saoulés et rassasiés par lui... Si nous voulons nous rapprocher de nous-même et du joyau de notre coeur, ce n'est pas pour autant l'austérité qui nous est demandée mais, derrière une juste mesure de ce que la vie nous offre, la cessation de nos élucubrations égotiques.

Merci pour votre lecture,

Merci pour votre rayonnement,

Lucas